Berezina RPG Forum RPG axé sur la mafia. Il est possible d'y jouer de nombreux rôle : mafiosi, policier, politicien, avocat, juge et bien d'autres postes. L'intrigue viens de débuter et est totalement inédite. |
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| Introduction d'un tueur-dealer. | |
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Deloto Giamo Admin
Nombre de messages : 8 Age : 32 Localisation : Dans les méandres de l'incertitude... Humeur : S'est prit un pain par son meilleur pote... Ca va pas fort >< *progète de se venger* Date d'inscription : 02/11/2008
Feuille de personnage Métier: Tueur à gage/Dealer Argent: 1000 Nationalité: Irlandais
| Sujet: Introduction d'un tueur-dealer. Jeu 8 Jan - 22:53 | |
| Un ventilateur tournait lentement dans la chambre d'hôtel où deux personnes semblait se reposer. Elle respirait difficilement, lui regardait le plafond d'un œil las. Le réveil qu'il avait réglé la veille pour huit heures allait sonner dans quatre minutes. Il se réveillait toujours un peu avant. Dormir? Très peu pour lui. Mais il fallait bien se reposer. Avec un emploi du temps de ministre, il faut être en forme. Surtout quand on est un homme destiné à accomplir la besogne des gardiens des enfers. Par ailleurs, il devait s'assurer que sa couverture paraissait assez réelle pour éviter des ennuis plus encombrants qu'un simple pot de vin pour recel illégale de stupéfiant.
Tout les quartiers sont touchés par la drogue. Tous sans exceptions. Et pratiquement que par la sienne. De l'irlandaise. Depuis qu'il en avait implanté dans la ville d'Aubagne, on peut dire que c'était devenu bien plus qu'une simple couverture.. Il avait même poussé le vice jusqu'à créer un réseau. le réseau de Deloto coexistait avec celui les réseaux de la concurrence. La Cosa Nostra. Les deux se connaissent, parfois se rencontrent, mais jamais ne se confrontent. Les seuls problèmes qu'il pourrait avoir avec la Cosa Nostra concernait uniquement les contrats de son vrai travail. Mais là où il gagnait la partie, c'est que la mafia ignorait son existence. Tout simplement indétectable.
Aujourd'hui, il avait des choses à organiser pour son boulot de couverture. Des importateurs de produits à saluer dans les docks de Marseille, les dealers entrainés à congratuler en passant par les cultivateurs de plantes à conseiller. 20 personnes sous ses ordres. Une fois par mois, il dealait lui même sa came. Pour se rappeler d'où il venait. Pour ne jamais sous estimer ses employées. Ses employés d'ailleurs, étaient soumis à une règlementation des plus strictes. Règlement qu'il s'obligeait lui aussi à suivre.
Règle n=°1:Ne jamais jamais consommer ce que l'on produit, vend, ou fait importer Règle n=°2: Les ordres viennent d'une seule personne: Deloto. Toute personne qui réponds aux ordres de quelqu'un d'autre sera "viré"("viré" veut plus dire tué dans le langage de Deloto) Règle n=°3: Il faut avoir trois portes feuilles distinct: Le premier pour sa véritable identité, le second pour son identité fictive pour les clients et pour recevoir leurs argents et le dernier, pour contenir le pot de vin si la police rode Règle n=°4: Ne jamais mentir à Deloto sous peine d'être "viré" Règle n=°5: Toujours fournir de la coupée. Pas de la pure. Jamais de la pure. Règle n=°6: Toujours avoir une arme sur soi et un portable avec uniquement le numéro du quatrième portable de Deloto Règle n=°7: Ne jamais vendre ou fournir quelqu'un que l'on a déjà vu en dehors du travail. Cela met en danger le dealer et donc le réseau tout entier. Règle n=°8: Si on se fait avoir par des flics incorruptibles, l'ordre et de ne pas parler pendant 48 heures. Car après 48 heures, Deloto et le réseau est déjà loin. Règle n=°9: Quand on se fait embaucher par le réseau, c'est pour la vie. A moins que Deloto vous "vire". Règle n=°10: On ne parle jamais du réseau qu'avec des collègues. On ne parle pas du réseau. Jamais. Règle n=°11: On ne se bat jamais avec la concurrence. Uniquement si elle interfère dans votre travail. Règle n=°12: Ne jamais jamais consommer ce que l'on produit, vend, ou fait importer
Deloto se leva après que la sonnerie stridente l'ait réveillé pour de bon. Il rangea son réveil dans son sac et s'habilla. Le trou au niveau de la manche de son épaule gauche était connu de tous. Au départ, ce trou n'avait qu'une valeur sentimentale. Mais avec la naissance du réseau, c'était devenu bien plus. Une marque de fabrique. Une signature. Une marque noire. Trou dans la manche de l'épaule gauche: Deloto. Deloto: trou dans l'épaule gauche. Aussi reconnaissable que le foutu Père Noël ou que le diable...
Celle qui avait passée la nuit avec lui se réveilla 5 minutes après lui. Deloto la regarda d'un oeil blasé. Elle était terrifié. Pff... Pathétique.
"Si tu veux être payée en nature, je t'ai laissé un paquet de poudre sur la table. Sinon, vois ça avec un de mes types. Tu te dépêche de t'habiller et tu déguerpis vite fait que je ne revois pas."
"Ou...ou...oui. M...merci"
"Pas de merci. Ne dis rien. Tais toi. Habille toi, prends ton dût et vas-t-en."
La fille terrifiée s'habilla rapidement et prit le petit paquet de poudre blanche sur la table. Deloto la saisit brusquement par l'épaule avant qu'elle ne franchisse le seuil de la porte.
"Un mot. Un seul. Un seul mot à tes copines de ta maison close et tu pourras dire adieu à ton commerce de catin."
"Ou...oui Monsieur"
Elle partit brusquement sans demander son reste en sanglotant pitoyablement. Il ne tuait jamais les femmes et les enfants. Pas par pitié. Juste parce que les femmes et les enfants, ça fait plus de drame et donc de traces que les hommes. Eux se font tuer à longueur de journée.
Deloto, après une toilette sommaire se dirigea vers la rue où il dealerait. C'était la rue avec le plus de gros clients. Les clients avec de l'argent et en forte dépendance. le plus gros de l'affaire du Réseau. Toute personne qui était amenée un jour, par hasard à acheter de la drogue à Deloto en avait des sueurs froides pour le reste de l'année. Même si Deloto se montre toujours aimable et poli (son éducation restera gravée pour toujours), il en reste quelque peu glacial et cassant.
Un rituel immuable s'était instauré entre Deloto et ses vrais patrons. Les contrats de "nettoyage" étaient toujours envoyé avec un joli junkie-cadeau au tour. Comme un cadeau de Noël, les prémices d'une paie généreuse, d'un meurtre difficile et d'un frisson immédiat.
Oui... Il n'avait pas de honte à le reconnaître. Tuer, c'est ce pourquoi il vivait. Ce pourquoi il continuait à travailler malgré son important pécule qui l'attendais au chaud dans un paradis fiscal Européen. Ce pourquoi il persistait à se bercer d'illusions quant à l'éventuel impact sur les clans des mafiosi et sur le fragile équilibre de la société qu'il pensait posséder.
Il vint se poster dans une des ruelles sombres du vieux Aubagne. A huit heures et demi, et malgré la météo peut clémente, binocles noires visées sur son nez, il attendait les premiers clients, les nouveaux contrats, les anciens frissons... | |
| | | Will Mementi Bloody Assassin
Nombre de messages : 117 Date d'inscription : 04/09/2008
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| Sujet: Re: Introduction d'un tueur-dealer. Dim 18 Jan - 2:22 | |
| [HJ: dsl ce rp ne sera pas très long]
Le matin était frais et la buée sur les vitres des voitures portait la marque quasi invisible du temps, quelques traces des doigts des gamins du quartier laissés à la va-vite, quelques gouttes de rosée cristallisées par le froid. Le soleil avait étendu ses premiers rayons une heure avant déjà, et c'est dans un monde encore vaseux et endormis qu'il marchait. Quelques timides nappes de brouillards, sinistres sorcières à quelques centimètres à peine du sol, s'étiraient encore entre les murs de la vieille-ville, laissant traîner leurs griffes dans les quartiers un peu plus hauts dans les collines. Et il marchait, sans se presser. Il savait ce qu'il allait trouver, il savait où et quand. Il savait l'inquiétude dont il allait être l'objet et la bonheur dont il ne le serait pas. Mais peu lui importait, peu le concernait vraiment. Il avait un ami à voir.
Chemin faisant, il leva le regard vers deux oiseaux passant au-dessus de lui. Leur chant encore enroué perça doucement le silence du petit matin et leur mélodie donna enfin une tonalité à cette aube sans avenir certain. Il battait la mesure, au fur et à mesure de ses pas.
Il arriva enfin à destination. Enfin, pas tout à fait. Il se posta tranquillement au coin d'une petite ruelle, profitant de l'avance qu'il se savait pour s'allumer une cigarette. Il savoura le cliquetis reconnaissable de son zippo comme une note dans le vaste concerto qu'il imaginait, une pointe aiguë et sèche dans l'accord des basses des violoncelles.
Enfin, il l'entendit arriver. Joueur comme il était, Will décida à la dernière seconde de se cacher. Il s'accroupit prestement derrière une benne ouverte au fond de la ruelle, dos au cul-de-sac qu'il n'avait pas encore remarqué. Il écrasa sa cigarette à peine entamée contre le mur et en chassa la fumée de sa manche.
Un homme arriva dans la ruelle. De fier allure dans la petite pluie qui commençait à goutter doucement. Celui-ci réajusta ses lunettes d'un air pensif et grave, attendant visiblement quelque chose. Will décela chez cet homme l'envie violente réprimée par un jeu d'acteur terrible mais inefficace face à un autre comédien. En son esprit, le concerto devint opéra et il entendit sa propre voix de basse résonner gravement une psalmodie funeste.
Une main s'allongea doucement vers le bas de son dos, tirant lentement le colt de sa ceinture. Le chien parfaitement huilé ne fit pas le moindre bruit quand il le tira devant lui. Pas de bruit non plus quand il mit un pied devant l'autre, sortant de sa cachette, félinant vers l'homme qui lui tournait le dos. Pas de bruit non plus tant que le canon ne fut appliqué contre la nuque encore froide et raide de l'arrivant.
"Réveil difficile, Deloto? Un de ces jours où on aurait mieux fait de rester coucher je crois. Pour toi en tout cas..."
Puis le coup parti, naturellement, simplement. La balle s'enfonça sans problème dans le genoux droit du tireur accroupi de l'autre côté de la rue. les trois autres tueurs sortirent de leur cachette, pointant leurs pistolets-mitrailleurs comme des amateurs. Le coup de feu avait retenti à l'épaule de du dénommé Deloto, mettant force de poudre sur sa veste et force de décibels dans son oreille interne.
"Tu me pardonneras une fois qu'on leur aura fait leur compte, Del'! Gauche!!" | |
| | | Deloto Giamo Admin
Nombre de messages : 8 Age : 32 Localisation : Dans les méandres de l'incertitude... Humeur : S'est prit un pain par son meilleur pote... Ca va pas fort >< *progète de se venger* Date d'inscription : 02/11/2008
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| Sujet: Re: Introduction d'un tueur-dealer. Mar 20 Jan - 1:29 | |
| Deloto n'avait absolument rien vu venir. Tout ce qui le préoccupait avant qu'une balle ne lui vrille le tympan et lui fasse perdre momentanément la conscience, c'était les éventuels paumés qui ne se douteraient même pas qu'ils sont destinés à mourir sous l'effet d'une drogue addictive à en racheter!
Or justement, une balle lui explosa le tympan et lui fit perdre conscience. Tout ce qui resta de lui dans un état proche du coma mais néanmoins en alerte était son cerveau réptilien. Froid, calculateur. Galvanisé par l'odeur du sang en ébullition, des cris de rages et de frayeurs. Heureusement pour Deloto, c'était tout ce dont il avait besoin pour jauger la situation, se préparer, sortir son arme et se venger. Des deux parties qui semblaient impliquée dans l'histoire. Premièrement, il se releva, se laissa guider par les silhouettes floues. Il en reconnue une presque rassurante si ça n'avait pas été celle du foireux notoire qui lui servait de meilleur pote depuis des années.
Avant son ouïe, ce fut sa vue troublée par l'éclat du tir qui retrouva peu à peu ses facultés. Et ce qu'il lisait sur les lèvres d'un connard notoire ne lui plaisait pas du tout.
"Réveil difficile, Deloto? Un de ces jours où on aurait mieux fait de rester coucher je crois. Pour toi en tout cas..."
Juste un borborygme. C'est tout ce qu'il put répondre, probablement guidé par un cerveau encore barbare mais totalement dans le vrai dans un anglais de noble bourgeoisie.
"HATE Y'A SO MUCH RIGHT NOW ASSHOLE!"
Puis le reste se déroula presque naturellement. Dans une chorégraphie répétée des dizaines de fois face à des milliers de victimes. Il s'accroupit, arracha son Sig Sauer du holster en cuir rouge à son épaule gauche. Le tissu hurla sous le choc. L'arme rutilante, fraichement lavée, la crosse en bois vernie, les balles soigneusement sélectionnées parmi les meilleures de la production Italienne. Un air de grande faucheuse pour les personnes qui l'ont vu en face. Un régal pour les yeux. Une poudrière pétaradante ambulante. Aucune précision. Tout dans ce bijou est affaire de puissance. Le chien levé, prêt à guider les balles les plus rapides et les plus efficaces.
Et c'est partit.
Les écouteurs de Deloto lui crache un morceau de musique jazz dans les ouvertures encore endolories par la décharge d'il y a quelque secondes. Il en profite pour agir méthodiquement. Dans un rythme d'improvisation sans limites ni dénominateur commun. Les notes se perdent, hurlent, scandent, skatent tout ça pour le bon dieu de plaisir d'un type vraiment née pour ça. Les deux guignols d'en face n'ont pas le temps de voir le reflet de l'arme dans l'eau stagnante de la ruelle. Pourtant, leurs nez viennent en écraser la surface cramoisie. Tout s'est passé très vite. Leurs jouets pour enfant n'ont même pas eut le temps de crachoter le moindre projectile foireux. Leurs cœurs n'ont pas eu le temps de leur jouer une dernière musique Dance Electro merdique. ils sont déjà mort. Ils étaient morts avant de sortir leurs armes de leur blousons de cuirs noires bon marché. ils étaient morts avant de poser les yeux sur leur premier cadavre de camarade. ils étaient déjà morts avant d'entrer dans la ruelle ce matin très tôt. Il étaient probablement condamnés avant même d'ouvrir les yeux aux côtés d'une Aubagnaise bon marché. - puisqu'ils n'avait probablement pas assez d'argent pour s'en payer une chacun.
Mais le morceau de Jazz ne faisait que commencer. Les enfants de cœurs sont morts. Il s'agit maintenant de s'occuper du prêtre pêcheur. Deloto éructe un mélange de douleur et de soulagement. Ses oreilles saignent presque, et ce brillantissime jazz n'arrange rien à leur état et à sa rage. Il se relève rapidement, attrape son frère de lait par la manche et pointe son Sigsauer encore fumant sur son genou gauche. Sa tempe bat furieusement.
Il reste dans cette position sans parler pendant une minute. L'Armani de Will a déjà eu le temps de s'effilocher à cause de la température du canon qui vient juste de tuer.
Puis, presque souriant, légèrement sonné, comme enlevé de force d'un rêve érotique, le beau diable roux retire son pistolet et décoche un crochet du droit avant que l'autre ne puisse réagir. Puis, de lui jeter un anti-douleur dans la tête.
Et il y va de son français à l'accent gaélique:
"Premièrement, il aurait été plus commode de me dire bonjour espèce de son of a bitch!"
Puis, il lui jette une bouteille d'eau après en avoir bu une généreuse lampée
"Deuxièmement, le parac' passe plus facilement avec l'eau. Mais vu le nombre incalculable de baffe que tu t'es prises, tu doit être au courant. Et je parle pas de ton danseur qui te fait hurler au clair de lune chaque soir"
Puis il le prend dans ses bras dans une étreinte 100% irlandaise et machiste comme une étreinte entre frères de placentas.
"Troisièmement, la prochaine fois que tu donnes plus de signes de vie pendant trois semaines, je me ferais un plaisir de régler le contrat que les "costras" auront mis sur ta tête!"
Puis, sentant venir les représailles du coup de poing, Deloto recule rapidement, en rangeant son flingue dans sa poche de veste noire et en replaçant ses binocles devant ses yeux. Ils trahissent malgré lui une certaine joie de le revoir.
Dernière édition par Deloto Giamo le Sam 24 Jan - 20:31, édité 1 fois | |
| | | Will Mementi Bloody Assassin
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| Sujet: Re: Introduction d'un tueur-dealer. Mar 20 Jan - 2:23 | |
| A la fin de l'acte, il est bien connu que le rideau tombe d'un coup, et ici, le coup est droit et direct dans la mâchoire. Un menton pour une oreille. En dealer émérite, Del' a encore très bien évalué les parts et la distribution. C'est pesé à la balance électronique ou Will ne s'y connait pas en dope. Et il s'y connait autant qu'en flingue. Le cachet d'anti-douleur n'aura touché pour peau que le bout de ses doigts et la douce rugosité de sa langue experte. Avalant tout rond en signe innocent de défi muet, la bouteille d'eau est refusée d'un sourire. Il provoque, mais il réfléchit, et c'est difficile après la frappe amicale de l'autre.
Les irlandais sont sadiques au cas où vous en doutiez encore. Le coup de poing n'ayant sans doute pas suffit pour effacer le sourire goguenard de la face de Will, Deloto n'avait rien trouvé de mieux à faire que de l'étreindre très fraternellement, insistant bien sur la mâchoire. Le tueur aurait grincé des dents si ce ne fut pas si douloureux.
"De un, Bonjour fils de pute comme on dit par chez nous!"
L'autre a déjà reculé, sentant venir les représailles musclées. Comme souvent, il voit juste. Les jambes légèrement arquées, la gauche en avant.
"De deux, le parac' passe mieux avec du Whisky, mais tu le saurais si tu passais moins de temps avec mon danseur que moi avec ta mère."
La veste glisse après un petit reniflement dégoûté. Le cashmere brûlé dégage une désagréable odeur de méthane et de décomposition distillée.
"De trois, le jour où tu acceptes un contrat de ces va-nu-pied, je ne te considèrerai plus comme un frère. Tu seras TRES VILAIN!!...Et je devrai te punir pour ça..."
Le sourire sadique étendu sur la face habituée du tueur est horriblement équivoque, rappelant au souvenir de son ami les longues séances de tortures qu'ils ont mené, l'un avec un dégoût étouffé, l'autre avec un plaisir témoigné. L'épaule en arrière, un pas en avant, une dernière valse musclée. Contact des corps, de la peau sur la peau, des os contre les organes. Il l'attendait au visage, son ventre se souviendra de ne jamais tenter de prévoir l'imprévisible, de ne jamais vouloir prendre un coup d'avance sur le MC.
"Et de quatre...je me demande où est passé le dernier mec que j'ai lancé contre toi....on aura bien le temps de le croiser en descendant au port cela dit!"
L'avoeux est risqué car, même avec un genoux à terre et le ventre au-dessus des poumons, il sait l'irlandais en homme d'honneur, rendant toujours ce qu'il reçoit et doit. Les bons comptes font les bons amis, et ces deux hommes-là sont indissociables.
Will ramasse sa veste et la pend à son épaule. Il remet son Anaconda dans le holster de poitrine dont il n'aurait jamais dû le sortir. Jetant un regard distrait aux trois cadavres fumant sur la chaussée, il s'adresse à Deloto sans le regarder, comme si il craignait ses yeux sans doute brûlants...ou qu'il l'ignorait.
"Bon! Le jeu maintenant, c'est de redescendre toute la ville et d'arriver au port en vie. On a: deux flingues et des balles, pas de caisse, un peu de dope, quelques lames, des binocles, un trombone, 429€ et du jazz...Avec ça, on est invincibles non?"
Le sourire est hilare, un fou rire retenu et concentré, condensé dans une large entaille puérile et fondante. Les lèvres sont étirées comme ne le permettrai aucune chirurgie pour former, jusqu'aux oreille, le plus innocent et adorable des sourires de gamin reconnu coupable et trop farceur.
Sortant son portable de sa poche, il branche le haut-parleur sur-boosté et lui fait cracher un morceau de métal mélodique, du Adema, "Immortal". Les coups de guitare font le rythme que devront avoir leurs pas, la grosse caisse résonne comme le battement de leurs palpitant épurés.
Le concert est lancé, le groupe de première partie à tiré sa révérence.
1, 2, 3, 4!! | |
| | | Deloto Giamo Admin
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| Sujet: Re: Introduction d'un tueur-dealer. Jeu 22 Jan - 21:21 | |
| "Et de quatre...je me demande où est passé le dernier mec que j'ai lancé contre toi....on aura bien le temps de le croiser en descendant au port cela dit!"
C'est comme si son oreille hurlait de douleur une deuxième fois. Deloto regarda quelques secondes le connard goguenard fier de lui qui terminera probablement sa journée avec moins de dents qu'au départ. Il règlerait ça plus tard.
"Bon! Le jeu maintenant, c'est de redescendre toute la ville et d'arriver au port en vie. On a: deux flingues et des balles, pas de caisse, un peu de dope, quelques lames, des binocles, un trombone, 429€ et du jazz...Avec ça, on est invincibles non?
1, 2, 3, 4!!"
"Will.... sérieusement... je crois que je suis sur le point de faire une troisième victime et de t'enfoncer mon nécessaire à poudre dans un endroit que la moral de mon pays réprouve."
C'est avec un sens absolu du self-contrôle que Deloto ne termina pas de déboiter la mâchoire de ce salaud de français et se mit à réfléchir. Il remit ses écouteurs et jaugea la situation. Quelque part, dans un recoin sombre de son esprit torturé et calculateur, des millions de petites cellules grises lui murmureraient bientôt les ordres, les disposition à prendre. C'était maintenant la deuxième partie de Deloto. Et, bien que la première semble importante, la deuxième est primordiale.
Deloto eu un regard unique pour son compère. Une sorte de supplication silencieuse. Puis vint le moment d'anthologie bénie des Dieux pour Will. Trois mots que Deloto allait se prendre en pleine tronche probablement jusqu'à la fin de sa vie pour les avoir prononcé une seul fois.
"Juste vingt minutes.... S'il te plait".
Après un meurtre, le monde se fige et se met à tourner doucement autour du cadavre qui en devient le centre. Toutes les saloperies de l'univers semblent se liguer contre le meurtrier pour que le cadavre n'ai pas à lever le petit doigt pour être venger. A commencer par les flics qui se font un vrai plaisir de déchiffrer les signes du déséquilibre universel avec l'équipe du C.R.S.L. dît "génies bigleux" (centre de cherches scientifiques légistes.) venue tout droit de Paris. Empruntes, traces de pneus, de pas, odeurs, caméras, douilles, pupes, araignées dévoreuses de chair masse glaireuses, miasmes et préservatifs usagés. Tout ce joyeux microcosme vient ramener sa fraise pour participer à la grande traitrise universelle que le Grand Connard orchestre allègrement depuis sa chaise longue dans le paradis avec une loupe binoculaire dans une main, une cravache dans l'autre, et la Vierge Marie qui s'occupe de son très cher. la Traitrise qui consiste à dévoiler tout les détails du meurtre aux planqués de chez Paris pour punir les types qui ont eu assez de cran pour dire "Merde" et sortir les armes. Cette deuxième phase est tout ce qui fait de Deloto un deuxième Dieu. Un ange déchu qui depuis son enfer personnel, met un point d'honneur à rétablir l'équilibre cosmique en faisant des lieux de ses crimes expiatoires un véritable exemple de propreté pour la ménagère de banlieue chic.
Dans ce combat infernal contre la nature, Deloto répète toujours les mêmes gestes. Un orfèvre du détail. Du moindre poil pubien de mère nature qui serait ravi de vendre sa grand mère malade pour une info croustillante, Deloto en fait un amnésique stérile de catégorie 10.
Lentement, ses cellules s'activent. Deloto regarde fixement la ruelle depuis environ deux minutes. Il essait de retenir sa veine fémorale qui est sur le point d'éclater tellement la rage et la concentration lui tenaille le cerveau gauche. Cette fois-ci c'est très moche. Dans moins de trois minutes, la partie adverse va envoyer ses premiers attaquant. Il doit faire vite. L'immobilité totale n'est plus tolérable. Il commence son boulot.
Fixant toujours ce que seul lui peut voir, il farfouille dans sa veste noire et révèle une valise en métal à faible contenance. Il jette à peine un regard à son contenu quand ses doigts agiles ne font qu'effleurer les numéros blancs de la serrure. Comme un diable sortit de sa boîte, le compartiment saute et se positionne juste au dessus du deuxième. Impossible pour le profane de décrire ce que contient ne serait-ce qu'un seul des compartiments. Ce qui fait que Deloto est probablement le meilleur.
Méthodiquement, Deloto sort chaque élément de son écrin, respire difficilement et essaie de ne pas regarder son camarade, l'infortuné enfoirée. D'abord, les douilles. Sans aucun signe de dégoût, armé de gants en latex hyperdégradable, Deloto enfonce ses doigts dans les blessures infligées aux deux guignols. Il retire de chaque corps deux douilles. Respectivement une au cœur et une dans la tempe gauche. Toujours la gauche. Les blessures sont méchantes, Deloto n'en a rien à faire. Il insère les douilles ensanglantées dans un plastique et les remplace par d'autre vierges de toutes traces. Ensuite, les rétines. Les dernières techniques de ces enfoirées de Paris permettent de récupérer l'image figée dans l'œil vitreux d'une victime, trois secondes avant sa mort. Une simple lentille compacte composée de cyanure suffit à la détruire complètement. Les C.R.S.L. penseront à un sadique et sa clope. C'est toujours comme ça. Quoi d'autre ensuite? Oui. les empruntes. Deloto prend un spray et badigeon toute la ruelle. Colorant 14. Indétectable. Toutes les traces de pas des semaines seront effacées. Maintenant, la touche finale. Deloto retire ses gants et les jette ensuite dans la poubelle la plus proche pour constater avec satisfaction que les petits obligeants ont déjà commencé à se ronger de l'intérieur.
L'air plutôt satisfait de lui même, Deloto rejoint son camarade qui le regarde faire, il le sait, avec admiration depuis vingts minutes. Surtout que depuis la sollicitation plaintive de Deloto, Will parraissait.... statufié.
Deloto n'a jamais tué devant son associé. Ça le surprit un peu de ressentir une sorte de gène d'adolescent prit en faute ravi de sa bétise....
Rien ne semble expliquer l'inexplicable geste de fin de Deloto. Pourquoi laisser une empreinte?
Deloto se releva, après avoir rangé sa précieuse malette, de ce qui semble n'être maintenant qu'une simple allée avec deux cadavres au milieu et se planta face à Will. A juste quelques centimètres de son visage. Une dernière chose, une dernière fois. Un sourire splendide glisse insidieusement sur le visage satisfait de Deloto. Une seule pensée lui suffit pour rire à gorge déployée.
"Maintenant que j'ai finit, Tu peux arrêter de jouer un peu et laisser les grands travailler Patron?"
Et, conservant tout son calme, -ce qui semble exaspérer au plus au point le français pressé- Deloto glisse très lentement sa main gauche dans sa poche. Un petit boitier noire luisant apparait, une simple pression et un "twit-twit" lointain, caractéristique d'un coupé de grande marque achève de donner au sourire de Deloto, l'éclatante blancheur goguenarde et triomphante d'une pucelle vicelarde qui vient encore de narguer un pervers enchainé à une poutre d'acier. | |
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